CAA Québec, juin 2015
Verdict de CAA-Québec
À l’image de la silhouette évolutive, la conduite de l’Outback 2015 ne dépaysera pas les habitués.
Sur les routes tantôt flambant neuves, tantôt dégradées de la région de Saint John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, la suspension effaçait presque tous les types de bosses tout en exerçant une bonne maîtrise des mouvements de caisse. Après plusieurs tentatives plus ou moins fructueuses dans le passé, les ingénieurs sont parvenus à contenir le roulis en virage. Cela augmente encore le sentiment de sûreté au volant, de concert avec une direction plus précise qu’avant et un freinage enfin plus mordant.
D’ailleurs, la voiture montre des aptitudes tout terrain insoupçonnées pour une familiale surélevée. La combinaison d’un rouage intégral éprouvé et du nouveau dispositif X-Mode assure une motricité tenace dans des pentes très abruptes. Mais l’as dans la main de l’Outback, c’est sa garde au sol de 22 cm. Dans l’arrière-pays terre-neuvien, elle nous a permis de franchir des obstacles qui auraient fait reculer plusieurs utilitaires sport d’allure plus costaude. Ces chemins dégradés ont aussi mis en valeur la rigidité de la structure, exempte de tout craquement ou de vibration inhabituelle.
Au quotidien, cette solidité se jumelle avec une bonne insonorisation des bruits de roulement pour procurer une conduite très sereine. Également civilisé, le quatre cylindres répond bien en conduite normale, mais il manque de souffle durant les reprises. Le six cylindres rend l’auto nettement plus nerveuse et souple, au prix d’une certaine agilité – il pèse lourd sur le train avant – et de 2 à 3 L/100 km additionnels en essence. Les deux moteurs font très bon ménage avec la transmission à variation continue, l’une des plus efficaces de l’heure.